Arpenteurs d'images
Arpenteurs d'images: collectes de films, projections et création participative
Cinémémoire a décidé d'arpenter la mémoire audiovisuelle des Bouches du Rhône pour déclencher une parole « entre » les lieux, les populations, les générations et participer à l'élaboration d'un récit dans lequel l'intime rejoint le collectif, l'histoire locale croise la « grande histoire ».
Vous habitez ou avez filmé Jouques, Gardanne, Cassis, Fos sur Mer, Istres, Arles, La Ciotat, Port de Bouc, Miramas, Martigues, Aubagne, Mallemort... rejoignez les arpenteurs pour élaborer une œuvre participative, reflet des villes et villages des Bouches du Rhône, de leur histoire et de leurs liens avec des territoires proches ... et plus lointains.
Vous avez des films à nous proposer ?
Confiez nous vos bobines oubliées au fond d’un tiroir ou cassettes vidéo qui s’abîment au grenier… et participez à la construction de la mémoire audiovisuelle de la région.
Votre village n'est pas cité ?
Pour savoir si des films le concernant existent dans les collections de Cinémémoire, rendez-vous sur notre recherche en ligne, et tapez le nom de la localité...
Vous souhaitez organiser une rencontre dans votre ville ?
Vous nous avez déjà confié des films tournés dans les Bouches du Rhône ?
Vous pouvez nous aider à les documenter, grâce à l'espace déposant. Cela nous permettra de situer plus précisément les lieux filmés, et d'élaborer progressivement une cartographie cinématographique.
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Pascal Génot est docteur en sciences de l'information et de la communication, spécialiste des liens entre patrimoine culturel et identités collectives. Il est l'auteur de l'ouvrage La Corse au regard du film amateur (2003) et enseigne la sociologie des publics à l'Université de Montpellier. Il est également scénariste de bande dessinée et a publié la trilogie Sans pitié, une BD «noire» entre Marseille et l’Algérie.
Pour Pascal Génot, les films de familles, faits à l'origine pour un usage privé et être diffusés au sein du cercle familial, ont acquis avec le temps une dimension patrimoniale publique à laquelle ils n'étaient pas a priori destinés. Depuis les années 1980, les cinémathèques régionales jouent un rôle prépondérant dans ce processus de fabrication d'un nouveau patrimoine cinématographique et audiovisuel.
Il met en avant dans ces deux extraits le fait que les films de familles deviennent patrimoine du fait qu’on l'ait décidé, d'une certaine manière on considère leur valeur. Mais il ne s'agit pas vraiment de mémoire collective puisque chaque film nous donnera à voir un point de vue subjectif, celui du cinéaste, chaque spectateur ne s'y retrouvera pas de la même manière...
Premier extrait : Cinéma amateur et mémoire collective
Deuxième extrait : Du film de famille à la collection
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Les sujets de réflexion sur les relations entre ville et cinéma ne manquent pas. Dans cette conférence, Roger Odin s'est intéressé à la relation entre les cinéastes amateurs et la ville, en prenant l’exemple d’Istres grâce aux archives de Cinémémoire. Comment les cinéastes amateurs parlent-ils de la ville, ou plus exactement de leur ville? Quel point de vue adoptent-t-ils? Celui de l’ethnographe involontaire (le cinéaste familial), de l’amoureux passionné de sa ville ou des traditions, de l’esthète qui aime la belle image, du cinéaste engagé voire militant, du témoin, du touriste, du documentariste, du cinéaste qui veut vraiment «faire du cinéma» ? Autant d'approches variées abordées dans cette conférence.
1er extrait : Pourquoi fait-on des films amateurs ?
Dans cet extrait Roger Odin met en avant le fait que l'arrivée d'un bébé dans une famille est la raison majeure de l'achat d'une caméra. Au départ on est dans le film de famille car c'est le gage que la famille va perdurer, montrer le bébé c'est une question identitaire. De plus "il n'y a rien qui ressemble le plus à un film amateur qu'un autre film amateur". C'est la vertu du film d'amateur : on peut le partager.
2ème extrait : Les repas dans le cinéma amateur.
Il met en avant ici le fait que ces documents familiaux vont devenir des documents ethnologiques, sociologiques très importants pour le futur, afin d'analyser notre mode de vie à l'époque dans notre région. Un ethnologue dans 50 ans qui trouve ces images va pouvoir faire une analyse de cette institution qu'est le repas de famille en Provence. C'est une structure très codée, on mange, on s'embrasse et on fait la fête. Il y a aussi une stratégie pour que le cinéaste ne soit pas exclu du film de famille (on lui tend un plateau, on trinque avec lui). Le film permet d'immortaliser des rituels qu'on a tellement intégrés qu'on ne les voit plus. Si on filme le repas avec cet intérêt c'est que c'est un rituel important, car culturellement ça nous définit.
3ème extrait : Du cinéaste de famille au cinéaste documentaire.
Roger Odin parle ici de la transformation du cinéaste familiale en reporter. Cela arrive de manière exceptionnelle lorsqu'il se passe un événement vraiment rare (neige dans le sud, les moutons dans la ville...), alors le film de famille se fait document.
Roger Odin est professeur émérite de Sciences de la Communication à l'Université Paris III - Sorbonne Nouvelle où il a dirigé l’Institut de Recherche en Cinéma et Audiovisuel de 1983 à 2003. Théoricien de l’approche sémio-pragmatique, il s’intéresse au cinéma documentaire (L'âge d'or du cinéma documentaire : Europe années 50, 2 vol, L'Harmattan, 1997), aux productions amateurs et au film de famille (Le film de famille , Méridiens-Klincksieck, 1995; «Le cinéma en amateur», Communications n°68, Seuil, 1999). Aujourd’hui, il codirige avec L. Allard et L. Creton le groupe de recherche de l’IRCAV «Téléphones mobiles et création» et a publié plusieurs articles sur ce sujet.
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Les sujets de réflexion sur les relations entre ville et cinéma ne manquent pas. Dans cette conférence, Roger Odin s’intéressera à la relation entre les cinéastes amateurs et la ville, en prenant l’exemple d’Istres grâce aux archives de Cinémémoire. Comment les cinéastes amateurs parlent-ils de la ville, ou plus exactement de leur ville? Quel point de vue adoptent-t-ils? Celui de l’ethnographe involontaire (le cinéaste familial), de l’amoureux passionné de sa ville ou des traditions, de l’esthète qui aime la belle image, du cinéaste engagé voire militant, du témoin, du touriste, du documentariste, du cinéaste qui veut vraiment «faire du cinéma» ? Autant d'approches variées abordées dans cette conférence.
Roger Odin est professeur émérite de Sciences de la Communication à l'Université Paris III - Sorbonne Nouvelle où il a dirigé l’Institut de Recherche en Cinéma et Audiovisuel de 1983 à 2003. Théoricien de l’approche sémio-pragmatique, il s’intéresse au cinéma documentaire (L'âge d'or du cinéma documentaire : Europe années 50, 2 vol, L'Harmattan, 1997), aux productions amateurs et au film de famille (Le film de famille , Méridiens-Klincksieck, 1995; «Le cinéma en amateur», Communications n°68, Seuil, 1999). Aujourd’hui, il codirige avec L. Allard et L. Creton le groupe de recherche de l’IRCAV «Téléphones mobiles et création» et a publié plusieurs articles sur ce sujet.
Conférence le 16 mai 2018 à 18h entrée libre, sur réservation :
Chapelle Saint-Sulpice
Chemin de Tivoli, étang de l’Olivier - 13800 Istres
✆ 04 42 55 50 83
Horaires d'été: de 9h30 à 12h30 et de 15h à 19h
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Pour Pascal Génot, les films de familles, faits à l'origine pour un usage privé au sein du cercle familial, ont acquis avec le temps une dimension patrimoniale publique à laquelle ils n'étaient pas a priori destinés. Depuis les années 1980, les cinématheques régionales jouent un rôle prépondérant dans ce processus de fabrication d'un nouveau patrimoine cinématographique et audiovisuel. Quels sont les usages de ces films dans ce contexte ? Quel(s) sens ces images prennent-elles pour le public contemporain ? Et comment deviennent-elles, peut-être plus que des traces du passé, des outils de la construction d'une identité territoriale ?
Pascal Génot est docteur en sciences de l'information et de la communication, spécialiste des liens entre patrimoine culturel et identités collectives. Il est l'auteur de l'ouvrage La Corse au regard du film amateur (2003) et enseigne la sociologie des publics à l'Université de Montpellier. Il est également scénariste de bande dessinée et a publié la trilogie Sans pitié, une BD «noire» entre Marseille et l’Algérie.
Conférence le 18 avril 2018 à 18h entrée libre, sur réservation :
Chapelle Saint-Sulpice
Chemin de Tivoli, étang de l’Olivier - 13800 Istres
✆ 04 42 55 50 83
Horaires d'été: de 9h30 à 132h30 et de 15h à 19h
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Par Emilien JACOB : étudiant en sociologie (Licence 3) à l'université d'Aix-Marseille
Le cinéma amateur se pratique volontiers au soleil cela tombe bien puisque le département des Bouches-du-Rhône est très souvent assimilé au soleil, la plage, les vacances, etc… Cette image dénote un aspect important de son territoire, qui est le tourisme. La grande diversité des lieux, des monuments présents dans le département montre sa richesse culturelle. D’autre part, l’association « Cinémémoire », basée à Marseille, conserve une masse importante de film amateur ayant pour sujet les Bouches-du-Rhône. Dans un texte « La question de l’amateur » présent dans la revue « Communication », Roger Odin propose au lecteur de s’interroger sur le sens et la définition du cinéma amateur. Il démontre ce qui le démarque par rapport au cinéma dit professionnel et l’intérêt qu’il provoque pour plusieurs médias, la télévision entre autre. D’où l’intérêt de nous approprier ces matériaux filmiques pour en extraire des informations et ainsi, essayer de comprendre ce que nous disent ces films amateurs sur le tourisme dans les Bouches-du-Rhône. Mais aussi définir l’apport du cinéma amateur par rapport à notre sujet. Mon rôle ici sera de vous guider à travers ces lieux tout en vous proposant une réflexion via ces images. Ce voyage sera découpé en cinq axes : une approche statistiques de la collection « Cinémémoire » avec un focus sur les Bouches-du-Rhône, le cabanon et ses enjeux socio-culturels dans le département, une évolution dans la manière de filmer un lieu touristique : le cas des calanques, l’appropriation touristique d’un lieu : le cas du Vieux-Port, la Provence Romaine.
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Par Emilien JACOB : étudiant en sociologie (Licence 3) à l'université d'Aix-Marseille
Dans l’imaginaire collectif, la pétanque est une pratique directement associée au département des Bouches-du-Rhône. Le projet « arpenteurs d’images » se devait d’aborder cette thématique.
Sur le plan historique, la pétanque est née au début du 20e siècle à La Ciotat. Comme la plupart des jeux de boules présents en France (les boules lyonnaises par exemple), la pétanque a comme ancêtre le jeu de boule, datant lui du moyen-âge. Durant près de vingt ans, entre le début du 20e siècle et le milieu des années 1920, ce jeu est resté à l’échelle des Bouches-du-Rhône. C’est en 1927 que les règles de la pétanque furent établies. C’est en 1945 que l’on peut parler réellement d’institutionnalisation de la pétanque. En effet, cette année-là, la FFBJPP (Fédération Française Bouliste de Jeu Provençal et de Pétanque) fut créée à Marseille. Elle deviendra par la suite la FFPJP (Fédération Française de Pétanque et de Jeu Provençal) qui est encore en activité aujourd’hui. En 2010, selon le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, cette fédération comptait 300000 licenciés. Ce qui montre bien l’expansion de la pétanque sur plus d’un siècle, au niveau de ses pratiquants : qu’ils soient reconnus par la fédération ou joueur occasionnel.
La pétanque a été sujette à une évolution considérable en un siècle. Passant d’un loisir amateur joué sur un territoire restreint à un sport tentant d’être reconnu comme sport olympique à part entière. Etant donné que nous travaillons sur des films amateurs, il serait pertinent de regarder si, au niveau de ses représentations, la pétanque se situe dans ce processus évolutif. Pour tenter de répondre à cette question, nous allons diviser l’analyse via plusieurs thèmes : la comparaison homme/femme dans la pratique, la dimension cinématographique, le concours de pétanque, le lieu et enfin, sa dimension historique.
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CINEMEMOIRE est à l'initiative d'un projet intitulé « Arpenteurs d'Images », projet patrimonial conventionné par le Conseil Général des Bouches du Rhône, qui consiste à sensibiliser les habitants à la nécessité de préserver le patrimoine audiovisuel amateur, en créant et en animant à partir des films des collections et des films collectés un réseau de lieux de collectes et de diffusion sur tout le territoire.
Soutenu depuis sa création en 2014 par le Conseil Général ainsi que les communes de Cassis, Aubagne, Arles, Istres, Marseille, ... les habitants des Bouches du Rhône sont invités à participer à l'élaboration d'une création réflexive reflétant l'identité de leur lieu de vie et à une réflexion sous forme d'un colloque : Un portrait des Bouches du Rhône par les cinéastes amateurs.
En ce début d'année, il est temps de tirer un bilan des diverses actions menées sur le territoire, de la collecte de films, à la réalisation puis la diffusion de ciné-concerts, ciné-conférences ou de parcours vidéo à partir des archives amateurs en passant par la création d'ateliers patrimoine et cinéma.
- La soirée « ciné-enquête » au Magic Mirror intitulée « Istres et ses environs au siècle dernier », à invité ses participants à raviver leurs souvenirs autour d'un montage de 26 minutes et à s'interroger sur les images manquantes .
Sensible à la démarche, des Istréens ont montré leur volonté d'ouvrir leurs archives visuelles au projet avec notament deux dépots conséquents. Le premier illustrant la vie dans le port de plaisance des heures claires à Istres. Le second retracant 40 ans de mémoires diverses sur la commune et ses environs (Arles, Salon, ...). Filmés en Super 8 puis en VHS, ces images amateurs témoignent du quotidien des habitants, de la vie de famille au manifestations, éléctions, en passant par la tauromachie.
- Suite au succès du film « Le Cassis de l'après-guerre », d'après les images de Camille Falcou filmées entre les années 50 et 60 par l'ancien instituteur, une deuxième projection à été organisée en partenariat avec les Drailles de la Mémoire. Disparu il y a plus de deux ans, M.Falcou, était la véritable mémoire du village, filmant inlassablement le quotidien des habitants de la commune.
Lien article de presse>
On continue sur la même dynamique pour 2016 avec la mise en place d'ateliers de sensibilisation au patrimoine cinématographique et de pratique de la vidéo dans les collèges Mistral à Arles et Chateau Forbin à Marseille.
L'objectif étant de donner aux élèves les outils nécessaires à l'utilisation d'une base de données filmique. L'analyse des images de ces archives va permettre aux collégiens de s'interroger sur les représentations de nos lieux de vie et de répondre à la question : Quelles sont les images qui manquent à cette sélection ?
En résultera une quête autour des images et des sons manquants aux alentours du collège.
La finalité étant d'inviter les élèves à créer un film d'environ 5 minutes à partir d'archive cinématographique, d'images et de sons réalisés par leurs soins.
Ce travail permet de prendre de la distance pour renouveler la perception de notre lieu de vie.
Plus d'informations >
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Arpenteurs d'images / collecte de films: les Bouches du Rhône racontées par les cinéastes amateurs
Vous avez filmé les Bouches du Rhône, en super 8, en 9,5mm, en 8 mm, en 16 mm ?
Déposez vos films: nous les numérisons pour vous! Ils seront ainsi sauvegardés et viendront enrichir la collection de Cinémémoire, qui réalisera un film "Portrait des Bouches-du-Rhône"
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Arpenteurs d'images à Miramas: ciné concert "L'agriculture en Provence"
Un ciné-concert mis en musique par Pierre-Laurent Bertolino et réalisé par Claude Bossion à partir de films d’archives rares et inédits issus du fonds de Cinémémoire.
Une projection proposée par le Pôle Intercommunal du Patrimoine Culturel Ouest Provence, en présence du réalisateur.
Mardi 21 avril à 18h30 au cinéma le Comoedia de Miramas
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