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Marseille

Délivrances

Une femme est au lit avec son amant. Son mari arrive, l'amant va se cacher dans le placard. Le mari est content: il a vendu toutes ses bibles. La femme retourne se coucher. Le mari fait sa prière et lit les évangiles illustrés. L'amant ressort du placard déguisé en Jésus Christ. La femme dit qu'il faut avoir de l'imagination... Plusieurs scènes se succèdent avec un mari et un amant différents: un mari portant une casquette SNCF qui lit la Vie du Rail voit passer l'amant mimant une locomotive avec de la fumée sortant de sa bouche, un mari avec une édition de la CGT "la vie ouvrière" voit sortir un plombier... Epilogue: Un enfant vient demander à la femme, vieille: dis mémé, où est-ce que tu cachais tes amants, toi ? Elle se souvient en avoir oublié un dans le placard, ouvre la porte et dis "Tu as changé !" et découvre un squelette.

Séquence 916-022 6' 37'' 16 mm   Sonore - Couleur

Date : Années 70

Géographie : Marseille 

Chasse à coupe

Deux hommes regardent à travers la vitrine du magasin Camara. Un client récupère du matériel dans la boutique ( posemètre, trépied, caméra dans des sacoches) puis sort. Les deux hommes suivent le client dans la rue puis le kidnappent et l'emmènent dans une voiture. Quatre hommes le maintiennent à une table et l'oblige à signer un papier: Il a été recruté pour intégrer le Club des Amateurs Cinéastes, photographes et Vidéastes. Le nouveau recru est applaudi par la foule d'adhérent.e.s du club puis présenté sur une estrade. Comme premier film il réalise un western : duel entre deux cow-boys dans un ranch, ils s'approchent l'un de l'autre avant de se rendre compte qu'ils n'ont pas leurs revolvers. Ils mettent leurs mains en l'air avant de se mettre à faire des jeux de main ensemble. Le cinéaste fait maintenant un reportage sur les contestations à la faculté de sociologie de Marseille; interview d'un groupe d'étudiante.s. Un enfant joue au ballon dans un parc, sa mère lit le magazine " le cinéma pratique " sur un banc. Le cinéaste arrive et s'assoie en face, il réfléchit à son prochain film sur une histoire d'amour. Il aperçoit la femme qui lit et pense qu'elle serait parfaite pour le rôle de l'amoureuse. Il se lève pour aller l'aborder mais elle s'enfuit en courant. Elle se cache dans une haie puis en ressort en faisant tomber une culotte blanche dans l'herbe, il la récupère. L'homme est assis dans son lit, observe la culotte et cherche de l'inspiration pour le scénario de son prochain film. Il envisage plusieurs possibilités en s'inspirant de films existants : un homme est agenouillé nu sur le sol puis deux hommes le couvre avec une couverture et lui donne un parapluie; des passants montent les marches de la gare St Charles; un épicier range des oeufs sur son étal et en augmente le prix. Le cinéaste s'interroge : un film documentaire? un film à symboles? un film d'épouvante? puis il se couche. Le cinéaste du CACP est pris dans une mêlée de rugby contre d'autres clubs mais il s'en sort avec une coupe. Il gagne un prix et est interrogé sur ses intentions dans le film et sur ses projets futurs. Il annonce qu'il veut faire partie des membres du jury.

CACPV Suivez l'oeuf , Claude Robin La Longue Marche, Alexandre Astruc FCFC Amateur ciné CCN SCA CCF CINEAL ACPAN CCAB Mêlée de rugby le cinéaste du CACP s'en sort avec une coupe

Séquence 916-026 17' 59'' 16 mm   Sonore - Couleur

Date : Années 70

Géographie : Marseille 

Le célibataire

Une femme attend dans la salle d'attente d'un médecin, il la reçoit dans son cabinet et elle lui dit qu'elle représente les laboratoires Laffrey. Elle remplace une autre représentante avec laquelle le docteur a flirté l'année précedente. La femme lui raconte que sa collègue a eu un accident de voiture le soir du 1er mai de l'année précédente, et qu'elle a été défigurée. Flash back sur la rencontre avec mademoiselle Arnal. Le médecin lui demande son adresse et va la voir. La femme, avec des béquilles, de grosses lunettes et des cicatrices sur le visage, dit qu'elle ne se souvient pas de lui, et le renvoie vers sa soeur jumelle, en lui disant qu'il y a peu de chances qu'elle veuille à nouveau le voir parce qu'elle va bientôt se marrier. Rencontre entre la soeur et le jeune médecin, elle lui dit avoir multiplié les aventures et se marier car l'homme est riche. Il l'invite à diner. Ils dansent des slows, s'embrassent dans la voiture. A la salle de sport, le médecin parle à un autre homme, et dit que finalement, il n'a jamais ressenti avec cette femme qu'il pense avoir retrouvé, les mêmes sentiments que ceux qui avaient animés leur première rencontre. Retour au cabinet médical, avec la représentante, qui lui annonce le suicide de mademoiselle Arnal, à cause d'une histoire d'amour malheureuse, et d'une dispute avec sa soeur la veille de son accident. Le médecin se rend compte qu'il a confondu les deux soeurs.

Séquence 916-027 17' 3'' 16 mm   Sonore - Noir & Blanc

Date : Années 60 | Années 70

Géographie : Marseille 

L'asile

Carton: "chacun est responsable de tout devant tous" - Dostoïevski. Médecin psychiatre et une femme dans un bureau. Le psychiatre fume la pipe. La femme explique que son mari vit dans l'angoisse d'être responsable de quelque chose, depuis qu'ayant nourri un chien errant, qui a mordu une personne, une plainte contre lui a été déposée car il est considéré responsable car présumé propriétaire du chien vu qu'il le nourrissait. Devant la porte du couple Durand. Une femme sonne à la porte pour se plaindre que leur enfant a renversé la grand-mère et qu'il faut écrire à l'assurance au cas où elle ait des séquelles, puis un homme représentant d'une association des donneurs d'organes, lui assénant la responsabilité des morts provoquées par ceux qui ne se sentent pas concernés par le don d'organes. L'homme parle avec sa femme, qui tricote. Il se demande s'il est égoïste. Elle lui dit d'arrêter de se tourmenter. Allume la radio: journée du souvenir de l'holocauste, un commentateur dit "nous sommes responsables du massacre des juifs". Assez dit l'homme qui éteint la radio, et demande à sa femme d'allumer la télévision. Elle pose sa pelotte de laine. Un homme parle de la guerre du Biafra (donc film tourné entre 1967 et 1970). L'homme éteint la télé. Gros plan: Il tourne sa cigarette nerveusement dans sa main. Sort dans la rue et monte dans sa voiture. Plusieurs panneaux signalétiques : stop, interdit de tourner, attention passage piéton...Prend une route en épingle à cheveu - paysage du massif de la Sainte Baume. Nombreux panneaux San Cassien - chasse gardée, propriété privée, interdiction de sortir du chemin... L'homme se gare et s'allonge sur l'herbe pour lire un livre. Un garde champêtre vient lui dire que c'est formellement interdit. L'homme repart. Panneau Fontfrège (commune de Mazaugues) défense d'entrer...Panneau forêt domaniale de la sainte Baume. Une croix. L'homme rentre dans une église. Le prêtre fait un sermon qui se termine par "nous sommes tous responsables de la mort de Jésus." L'homme revient à Marseille, il marche sur le bord de la corniche Kennedy, il a des images qui défilent dans la tête: le chien, les juifs, les enfants faméliques... Un homme l'empêche de se suicider. Les gendarmes arrivent et disent "il est fou". La femme discute avec le psychiatre et dit qu'il est transformé, qu'il est heureux. Le psychiatre lui dit hélas, s'il est heureux, c'est qu'il a perdu le sens des responsabilités.

Séquence 916-029 17' 53'' 16 mm   Sonore - Noir & Blanc

Date : Années 60 | Années 70

Géographie : Var-83 | Marseille | 13007 | Sainte Baume 

L'espace vide

Un médecin, psychiatre ou psychanaliste, dans son cabinet. Il décroche le téléphone, reçoit une patiente qui s'allonge, il ferme les volets, dans la pénombre, la femme raconte les relations difficiles avec sa mère et les moments joyeux avec son père. Plusieurs flashs back scènes du passé avec ses parents. Parle d'un espace vide dans sa tête. Scène avec son mari, un homme riche qui l'aime, et avec son beau-frère, un peintre qui doute que sa belle soeur soit malade. Il lui annonce avoir vendu un tableau qu'elle aimait beaucoup. Dans le salon de la femme, un trou à la place de la toile vendue. Elle remplace le tableau par un autre qu'elle a dessiné elle même au fusain. Son mari et le beau frère lui font quelques critiques, mais ils trouvent la toile intéressante, bien que le personnage n'ait pas de visage. Va voir le psychiatre et lui dit qu'elle a réussi à combler l'espace vide sur le mur, et qu'elle devrait donc réussir à faire de même avec l'espace vide dans sa tête.Gros plan sur perfusion. Le mari avec le psychiatre, lui montrant un tableau que sa femme a réalisé: une femme maigre aux couleurs sombres, qui fait peur. La psychiatre dit au mari qu'elle devait en passer par là. Il donne des instructions aux infirmières pour continuer l'administration de neuroleptiques, et leur demande de l'aider à peindre si elle le demande. nouvelle rencontre entre le mari, désespéré de voir sa femme guérir un jour, et le psychiatre qui lui dit: "votre femme vient de se réconcilier avec sa mère". Plan sur la femme devant une toile: un portrait ressemblant à sa mère et à elle même. Elle lâche ses cheveux, ce qui accentue la ressemblance entre les deux visages.

Séquence 916-031 26' 53'' 16 mm   Sonore - Couleur

Date : Années 70

Géographie : Marseille