Films d'archives des anciennes colonies
L'histoire coloniale et post-coloniale filmée par les cinéastes amateurs
Le départ pour les colonies et le séjour dans des pays exotiques sont des sujets particulièrement appréciés par les cinéastes amateurs. Le cinéaste filme tout d'abord le transport jusqu'au lieu de destination qui dure plusieurs semaine à bord de magnifiques vaisseaux de luxe. Arrivé sur place, il fixe sur la pellicule les animaux que l'on ne trouve pas en métropole, des monuments indigènes, des danses traditionnelles, des cérémonies...Le colon qui s'installe filme ses activités professionnelles: agricoles souvent, minières parfois. L'instituteur en poste pour quelques mois sera plus attiré par les habitants et leur culture.
Dans les années 20 le cinéaste amateur est généralement issu des milieux aisés: le matériel reste rare et cher, filmer est un luxe et un gage d'originalité. L'apparition des formats 8mm puis super8 démocratise les points de vue. Dans les années 60, les cinéastes amateurs filment l'accession aux indépendances des pays d'Afrique, quand les choses se passent bien. En Algérie, les pieds noirs réalisent des films qui sont parfois des actes militants. Les appelés, mobilisés en masse, filment leur guerre malgré les interdictions officielles. Après les indépendances, les coopérants, les travailleurs expatriés et les touristes prennent le relais.