Plusieurs réactions du public au cours des ateliers organisés à Alger font le constat d’une vision tronquée de la période coloniale :
« -Les indigènes sont peu représentés, lorsqu’ils le sont, ils sont toujours dans la subalternalité et la périphérie. »

Daho Djerbal, historien et directeur de la revue Naqd développe ce constat:
«- Les traces utilisées pour rendre compte de l’histoire algérienne avant l’indépendance sont de sources françaises : ce sont les écrits des commandements militaires et de l’administration civile. Les algériens sont ainsi condamnés à retrouver les faits par l’intermédiaire de l’autre. »
«- Des films tournés par des algériens les montreraient au centre : trouver ces films serait un ultra-luxe. »

« L’ultra luxe » évoqué dans la matinée devient accessible l’après-midi même : un membre de Chrysalide a recueilli un film amateur tourné entre 1951 et 1956 par une famille algérienne : des enfants, des paysages, un mariage. C’est certainement une famille aisée et moderne pour l’époque. La nounou noire danse pendant le mariage, les mariés posent comme pour une photo. Les plans larges sur le village le distingue des films des colons, où les plans sont habituellement plus serrés.

Claude Bossion a lancé un appel pour retrouver d’autres films tournés par des algériens à la même période. Cinémémoire se propose de les numériser et de les mettre en valeur, l’association Chrysalide peut les collecter à Alger dans un premier temps, en attendant une véritable structure de conservation sur place.

Pour répondre à notre recherche, si vous ou votre famille avez des films à nous proposer, n'hésitez pas à nous contacter!