Les formats de pellicules
Le terme de format appliqué au cinéma peut désigner deux choses : le rapport entre la hauteur et la largeur de l’image (il vaut mieux alors utiliser le terme de ratio, par exemple “le ratio 1.85” ) ou la largeur de la pellicule (par exemple “le format 16 mm”). Ce qui nous intéresse ici, ce sont les formats de films argentiques amateurs.
L'idée de rendre la pratique du cinématographe accessible au plus grand nombre est presque aussi vieille que le cinéma lui-même. Mais au début du cinéma, c’est le 35 mm qui prédomine dans les salles, bien trop coûteux pour un usage privé, d'autant qu'il fallait acheter le négatif puis établir une copie positive, inconvénient qui disparaîtra avec l'invention du film "inversible". Le matériel 35 mm est de plus très encombrant et la pellicule est encore inflammable.
La solution fut donc de diminuer la largeur du film pour obtenir un prix de revient plus bas ainsi qu'un matériel de dimension plus réduite. Des firmes comme Gaumont ou Reulos & Goudeau tentèrent donc, dès 1900, de lancer des appareils de prises de vues et de projection. Ces appareils, ainsi que les formats correspondants, tombèrent dans l'oubli. Il y eut de nombreuses tentatives avant qu'un format ne s'impose réellement auprès du grand public et lance un engouement pour le cinéma amateur.
1912
- Pathé lance le 28 mm, ainsi que le projecteur «Pathé Kok» (ou «Pathéscope» aux Etats-Unis).
Ce projecteur avait la particularité de produire son propre courant grâce à une dynamo actionnée par la manivelle. Ce format disparaîtra à cause de son prix trop élevé, au profit du 16 mm et du 9,5.
- Un autre format est employé en France par les projectionnistes itinérants : le 17,5 mm, qui correspond à la moitié du 35. Il employaient alors le projecteur “Pathé rural”. Ce format disparaîtra en 1939, interdit par les autorités allemandes.
Le terme de format appliqué au cinéma peut désigner deux choses : le rapport entre la hauteur et la largeur de l’image (il vaut mieux alors utiliser le terme de ratio, par exemple “le ratio 1.85” ) ou la largeur de la pellicule (par exemple “le format 16 mm”). Ce qui nous intéresse ici, ce sont les formats de film argentiques amateurs.
L'idée de rendre la pratique du cinématographe accessible au plus grand nombre est presque aussi vieille que le cinéma lui-même. Mais au début du cinéma, c’est le 35 mm qui prédomine dans les salles, bien trop coûteux pour un usage privé, d'autant qu'il fallait acheter le négatif puis établir une copie positive, inconvénient qui disparaîtra avec l'invention du film "inversible". Le matériel 35 mm est de plus très encombrant et la pellicule est encore inflammable.
La solution fut donc de diminuer la largeur du film pour obtenir un prix de revient plus bas ainsi qu'un matériel de dimension plus réduite. Des firmes comme Gaumont ou Reulos & Goudeau tentèrent donc, dès 1900, de lancer des appareils de prises de vues et de projection. Ces appareils, ainsi que les formats correspondants, tombèrent dans l'oubli. Il y eut de nombreuses tentatives avant qu'un format ne s'impose réellement auprès du grand public et lance un engouement pour le cinéma amateur.
1912
- Pathé lance le 28 mm, ainsi que le projecteur «Pathé Kok» (ou «Pathéscope» aux Etats-Unis).
Ce projecteur avait la particularité de produire son propre courant grâce à une dynamo actionnée par la manivelle. Ce format disparaîtra à cause de son prix trop élevé, au profit du 16 mm et du 9,5.
- Un autre format est employé en France par les projectionnistes itinérants : le 17,5 mm, qui correspond à la moitié du 35. Il employaient alors le projecteur “Pathé rural”. Ce format disparaîtra en 1939, interdit par les autorités allemandes.
1914
- Kodak expérimente le 16 mm, mais il s’agit d’une réduction des films en 35 mm, uniquement destiné à la projection. On produit ce format à partir de la pellicule 35 mm, en la coupant en deux. Le film “inversible” en acétate de cellulose remplacera rapidement le “film flamme” en celluloïd, très inflammable.
1922
1923
- Pathé lance la caméra de prise de vue à manivelle pour le 9,5 mm ainsi que les films vierges, de 9 ou 15 mètres, sous forme de cassette métallique. Ceux-ci sont inversibles. Comme le projecteur, la caméra est simple d’utilisation et relativement maniable. C’est le début du cinéma amateur, et le 9,5 restera longtemps le seul format disponible en France. Il fut peu populaire aux Etats-Unis, mais très répandu en Europe et une imitation exista même au Japon. Très vite, la caméra fut motorisée avec un système de ressort, d’abord externe puis interne.
- En réaction à Pathé, le 16 mm est proposé par Kodak aux États-Unis comme format de film amateur avec la mise sur le marché d'une caméra à manivelle et d'un projecteur. C'est le plus coûteux des formats amateurs, mais on met en avant la largeur utile d’image (10 mm, contre 8 pour le 9,5) tandis que Pathé fait valoir que son format coûte deux moins cher. Kodak avance alors que la perforation centrale du 9,5 mm provoque un déchirement de la pellicule. Le grain du 16 mm était également bien meilleur. Il fut d'abord présenté en bobines de 15 m. Il évoluera par la suite en format semi-professionnel voire professionnel. Le film Eastman Kodak est inversible et les bobines peuvent se charger au jour.
- C'est également cette année-là que Bell & Howell développe la caméra 16 mm à moteur : la Filmo 70 A pour bobine de 30 m.
1932
- Le 8 mm est lancé par Kodak aux Etats-Unis tandis que le 9,5 mm reste à la mode en France. La situation économique après la crise de 1929 ne permet plus aux cinéastes amateurs de s'acheter du 16 mm, d'où un passage vers un format de moindre qualité mais aussi moins coûteux. En outre, la caméra est plus légère et plus petite.
- L’économie réalisée par Kodak provient du système du Double 8 : il s'agit d'une pellicule d'une largeur de 16 mm ayant une perforation de chaque côté : la prise de vue se fait d'abord sur la partie droite, puis, en retournant le film sur la partie gauche. Au laboratoire, après le développement, le film est coupé en deux dans la longueur et les deux moitiés sont assemblées bout à bout. Ainsi, la même pellicule de 16 mm permet quatre fois plus de prise de vue. Les bobines faisaient généralement 7,5 mètres, soit 15 mètres utiles ou 3 minutes de film.
- On évolue ensuite vers un Simple 8, évitant ainsi la manipulation consistant à retourner le film qui devait se faire à l’abri de la lumière. Mais la multiplication des procédés (Agfa, Univex, Bell & Howell) devient problématique et le Simple 8 ne prend pas vraiment.
- Le 16 mm devient sonore.
1935
- La couleur apparaît dans le 8 mm.
- Le 16 mm est présenté sous forme de cassette.
1938
- Le 9,5 mm devient sonore avec le “Pathé Vox”.
Années 1950
- Kodak a la main-mise sur le marché du cinéma amateur depuis les années 20 ; le 8 mm et le 16 mm règnent au détriment du 9,5.
- Pathé tente de lancer des formats larges en 1955 : Duplex et Monoplex. Il s’agit d’un film 9,5 coupé en deux (4,45 mm) et projeté en longueur ! C’est un échec total.
1965
- Le Super 8 est lancé par Kodak. Il s’agit, outres quelques innovations techniques, de relancer la vente de matériel en créant une gamme nouvelle et incompatible avec celle du 8 mm. Le format de l'image du 8 mm fut augmenté en diminuant la surface des perforations (gain de 14%) proche de celle du 9,5). Le film est contenu dans une cassette en plastique pour faciliter le chargement et éviter toutes les manipulations nécessaires avec le Double 8. Cependant, la qualité de l'image est faible et la bobine ne fait que 3 minutes environ. Le presseur est de moins bonne qualité car il est intégré à la cassette. Ce format disparaîtra avec la vidéo dans les années 80.
1975
- Des caméras Super 8 sonores voient le jour, lancés par Kodak.
- Détails
Le 9,5mm
Le 16mm
Le 8mm
Le super 8
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- Détails
Ce format a été lancé par Kodak en 1932 sous le nom de Cine Kodak Eight. La crise économique de 1929 n'étant pas loin, les laboratoires ont intérêt à diminuer les coûts de pellicule pour relancer le marché. En effet, le 16 mm est devenu inaccessible pour les cinéastes amateurs. L'apparition du 8 mm est une étape importante dans la propagation du cinéma amateur. Kodak lance simultanément le projecteur Kodascope 8, la caméra et les bobines. Sa forme première est celle du Double 8 : il s'agit d'un film 16 mm coupé en deux dans le sens de la largeur avec deux rangées de perforations. On en utilise successivement les deux parties pour la prise de vue. L'opérateur filme avec la première partie, retourne la bobine et utilise l'autre moitié du film. Au développement, on sépare ces deux parties et on les assemble bout-à-bout. Ainsi, le même film de 16 mm permettait quatre fois plus de temps de prise de vues. Une bobine faisait le plus souvent 7,5 mètres (15 mètres utiles), soit 3 minutes de film. La manipulation consistant à retourner le film était peu pratique puisqu'il fallait le faire dans le noir. De plus, il arrivait que l'opérateur réutilise son film une fois de trop, créant une superposition d'images. Par la suite, il évoluera en "Simple 8" mais la multiplication des procédés était problématique et ceux-ci ne prirent pas réellement. Les caméras amateurs ont largement évolué entre son invention et l'apparition du Super 8 en 1965. Parmi ces innovations citons : le moteur électrique, la cellule incorporée (puis couplée), la visée reflex, le zoom, les variations de vitesse et d'obturation, la marche arrière et le fondu enchaîné. Dans les années 50, le matériel de projection se trouve sous la forme de malettes compactes. En 1936, le Kodachrome, film couleur, est mis au point pour le 8 mm. C'est le premier procédé couleur commercialisé avec succès, ne nécessitant aucune lentille supplémentaire et inversible1. Grâce à son faible coût, le 8 mm s'est imposé sur le marché du cinéma amateur face au 16 mm (qui est devenu au cours des décennies un format professionnel) et au 9,5 mm de Pathé, rendu désuet par la concurrence malgré l'existence des cercles d'amateurs européens. Cependant, la qualité et la surface d'image utile du 8 mm sont moindres à celles de ces deux formats. L'essor du 8 mm s'est d'abord fait aux Etats-Unis puis en Europe après 1950. Le Plan Marshall aurait imposé le 8 mm aux fabricants et commerçants français. La fabrication du 8 mm s'est arrêtée en 1967, peu après l'arrivée du Super 8, conçu pour le remplacer.
Caractéristiques : Ratio : 1,36 (4,9 mm x 3,6 mm) Son : Muet (sauf pour la projection de films d'édition)Couleur : A partir de 1936 Surface d'image utile : 14,9 mm2 (soit 49 %) Inversible. 1. Inversible : un film inversible se développe directement en positif, sans négatif. | |
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Le format 16 mm est celui d'une pellicule cinématographique d'une largeur de 16 mm. Lancé par Kodak en 1923, le but était de proposer un format et un matériel beaucoup plus économique, plus léger et plus facile à mettre en œuvre que le 35 mm standard, d'abord pour le cinéma amateur mais aussi pour la prise de vue en reportage. Le 16 mm a aussi été le format des scopitones. Il est devenu progressivement un format professionnel pour le reportage et les fictions de télévision, pratiquement abandonné aujourd'hui au profit de la vidéo depuis l'avènement de formats professionnels broadcast, mais il est encore utilisé par certaines productions dans sa déclinaison en format Super 16. La pellicule présente une perforation par image, à la hauteur de l'inter-image. À l'origine le film présentait des perforations de chaque côté, mais l'apparition du cinéma sonore synchrone rend nécessaire de disposer d'une piste (sonore magnétique ou optique) et a généralisé l'usage du film à perforations sur un seul côté. La taille de la fenêtre à la prise de vue et la taille de l'image projetée sont comme toujours légèrement différentes. Le rapport d'image standard est 1:1,33. La taille de l'image obtenue à la prise de vue est de 10,22 x 7,42 mm | |
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Utilisé pour le cinéma amateur, le format Super 8 est identique au 8 mm « classique », mais il s'en distingue par des perforations plus petites , permettant une plus large surface d'impression. Ces perforations sont toutes placées du même côté, comme pour le 8 mm.
Ce format fut lancé par Eastman Kodak en 1965, vendu dans des cassettes en plastique permettant le chargement de la pellicule dans le corps de la caméra en plein jour. Il existe d'autres versions de ce format, mais l'image a toujours la même dimension et le format Kodak fut de loin le plus populaire.
Ces cassettes contiennent 15,25 mètres de film, ce qui équivaut à une durée d'environ 2 minutes 30 secondes lorsque la caméra tourne à 24 images par seconde ou 3 minutes 20 s à 18 images par seconde. L'image mesure 5,69 mm x 4,22 mm, soit un ratio de 1,35 (proche des 4/3 de la télévision classique).
Un système d'encoche sur le boîtier renseigne sur la sensibilité du film, permettant à la caméra de se régler automatiquement. Ce procédé représente un net progrès sur le plan pratique, car la cassette peut être chargée en plein jour, n'a pas besoin d'être retournée au milieu du tournage, et peut même être extraite sans autre perte que les quelques images situées au niveau de la fenêtre.
En revanche, cette cassette avait quelques défauts :
-un guidage du film médiocre car lié au presseur en plastique incorporé au boîtier et à la situation coaxiale des deux bobines,
-une quasi-impossibilité à rembobiner pour faire des fondus-enchaînés ou des effets de marche arrière.
Parmi les progrès qui firent le succès du Super 8 on trouve :
- l'objectif zoom, généralisé à la même époque, permettant un meilleur cadrage et des travellings optiques (les caméras 8 ou 9,5 mm étaient généralement munies d'objectifs à focale fixe).
- le réglage automatique de l'exposition, le plus souvent manuel auparavant. En revanche, la mise au point automatique ne s'est généralisée que sur le camescope.
- l'apparition du film à haute sensibilité (160 ASA), qui, couplé à une grande ouverture (jusqu'à 1,2) et un temps de pose augmenté, permettait le tournage en basse lumière.
- la possibilité de filmer à vitesse accélérée (jusqu'à 70 images par seconde) pour permettre des ralentis de qualité
- l'incorporation d'un mécanisme de fondu au noir, rarement de fondu enchaîné.
Où en est le Super 8 en 2010 ?
"Pour parler de Super 8, il faut d’abord parler des deux fabricants de surfaces sensibles qui l’ont lancé : Kodak pour le Super 8 et Fuji pour le Single 8 (même format que le Super8, bobines superposées et pellicule en polyester). À tout seigneur, tout honneur. Évoquons surtout Kodak qui s’est taillé la part du lion sur le marché.
Kodak inventeur du film 8mm en 1932, du Kodachrome en 1935, du Super 8 en 1965, du super 8 sonore en 1974 a très vite arrêté la fabrication de ses propres caméras Super 8 sonores en 1981 et la plupart des fabricants de caméras Super 8 ont fait de même entre 1981 et 1985. Il fallait remplacer dans les rayons des grandes surfaces les caméras par des caméscopes VHS-C de JCV ou 8mm de Sony. Les fameuses caméras Beaulieu sonores 6008S et 7008s n’ont été commercialisées que de 1979 à 1983. Dès 1981 Nizo abandonnait toute fabrication de caméras. C’est dire qu’au moment où le Super 8 avait atteint sa maturité, avec d’excellentes caméras munies d’objectifs Angénieux ou Schneider, des projecteurs de grande puissance dotés de lampes Xenon, des visionneuses sonores double piste et surtout des tables de montage Sfat avec 4 bandes son perforées Pyral, que Kodak, malgré ses dires, a délibérément laissé tomber tout soutien réel au Super 8. Il a fermé peu à peu tous ses laboratoires de développement, puis le pistage magnétique des films et la production de films Super 8 sonores a cessé en 1997. La production de films Super 8 Kodachrome s’est arrêtée en 2005, et la pellicule Kodachrome a cessé elle-même d’exister le 22 juin 2009.
Pour monter qu’il s’intéresse encore un peu au Super 8, Kodak lance en 2005 le film Super 8 Ektachrome 64T qui sera lui-même remplacé le 6 avril 2010 par l’Ektachrome 100D. Mais dans le même temps Kodak abandonne le film inversible noir et blanc Kodak Plus X 7265 (9 avril 2010). Aux USA on trouve encore du film négatif en couleurs Kodak vision 2 200T, 2 500T, et 3500T. Mais pour combien de temps encore ? Compte tenu d’un certain retour d’intérêt esthétique et nostalgique pour le Super 8 qui s’est manifesté depuis quelques années, il semble que Kodak ait consenti du bout des lèvres à lancer sur un marché (qui représente moins d’un pour cent de son chiffre d’affaires) une nouvelle émulsion inversible pour le Super 8.
Quelques sociétés de reconditionnement distribuent les pellicules d’origine Kodak ou Fuji. Ces sociétés ont été fondées par des mordus du cinéma en petit format.
Au Japon, patrie de la pellicule Fuji, c’est une micro société Retro Enterprises (qui porte bien son nom) animée par Tak Kohyama qui vend sous conditionnement de la marque allemande Cinevia des pellicules Fuji « Velvia». Cette société garantit qu’il n’y aura jamais rupture de stock autant dire que ce sera sans doute une promesse de Gascon quand il n’y aura plus de stock.
L’Allemagne est le pays d’Europe où le Super 8 fait le plus de résistance. C’est un peu normal puisque c’est le seul pays au monde où les cinéastes amateurs sont organisés dans un réseau encore important de clubs de réalisation. On y trouve donc quelques ateliers de télécinéma, des laboratoires pour le développement des films et une revue consacrée au film en petit format Schmallfilm S8/16. Gottfried Klose a monté la société Cinévia et conditionne de la pellicule Fuji, Daniel Wittner conditionne des films Super 8 à partir de stocks Kodak et de stocks Orwo d’Allemagne de l’Est pour la société Cinetec, enfin la société Kahl conditionne également des films Super8 sous sa propre marque. On peut signaler également que la clientèle allemande déborde sur les Pays Bas grâce au Super8 Reversal lab de Frank Bruinsma à La Haye.
En France, la situation du Super 8 est plus modeste. Il existe encore une revue consacrée à un format de cinéma amateur, c’est celle du club 9,5mm de France. La Fédération française de cinéma et vidéo publie L’Écran, une revue trimestrielle où les informations sur le film argentique se sont réduites à pratiquement néant pour laisser la place à la vidéo numérique et maintenant à la vidéo haute définition.
À Champigny sur Marne, le groupe Cinédia, (trois sociétés) vend et développe des films Super8 et assure des transferts vers de supports numériques. Il est vrai qu’il existe en France de nombreuses petites sociétés qui font des transferts vers des DVD notamment. Les résultats sont assez souvent exécrables car elles ne disposent ni de vrais télécinémas et encore moins de scanneurs ad hoc pour effectuer des numérisations de qualité image par image.
On peut citer deux sociétés qui distribuent des films Super 8 reconditionnés : France Super 8 basée à Lille et animée par Alliotte Freddy et à Strasbourg une société qui distribue encore des caméras Nizo et qui a organisé jusqu’en 2009 un festival de Super 8 en tourné monté. On ne sait encore si une édition 2010 est prévue.
Pas grand-chose à signaler pour le reste de l’Europe : un festival Super 8 en Angleterre à Cambridge, et un ou deux sites web de passionnés en Espagne et en Italie.
Entre 2000 et 2010 on a pu signaler plusieurs festivals de films Super 8 en France et ailleurs, notamment un au Brésil, mais ces festivals sont très éphémères. Un des derniers en date, à Pavillons sous-bois présentera en 2010 des films 8, 9,5 et 16mm
Outre Atlantique, aux USA, il existe une revue spécifiquement consacrée au Super 8, Super 8 Today diffusée dans 200 points de vente.
On peut signaler un distributeur, Dwayne’s Photo basé dans l’Ohio et surtout la société Pro8mm installée à Burbank en Californie créée par Phil Vigeant. C’est lui le plus grand conditionneur de pellicules et surtout de cassettes qui sont cette fois munies d’un presseur professionnel ce qui évite les rayures bleues des cassettes Kodak dont il faut savoir qu’elles étaient fabriquées avec de piètres plastiques en Ukraine en pleine guerre froide. Il vend des caméras haut de gamme, essentiellement des Beaulieu avec toute une gamme d’objectifs interchangeables de marque Angénieux évidemment. Certaines caméras sont équipées pour obtenir directement des images au format 16/9.
(...)"
Texte de Philippe Sevestre
Président de la fédération française de cinéma et vidéo FFCV www.ffcinevideo.org