Cinéma amateur algérien: la collecte de films continue!
Du 16 au 20 décembre 2013, Algérie
Rencontres à Alger avec les cinéastes et les personnes qui ont connu et participé à l' aventure de cet autre cinéma, si créatif et si fragile...
Ahmed Zir et Claude Bossion continuent leurs recherches et leur collecte des trésors de ce cinéma méconnu.
Un film est en préparation, pour faire connaitre à un public plus large ce pan entier du cinéma Algérien longtemps délaissé.
Depuis l'indépendance de l'Algérie, des cinéastes amateurs organisent des festivals et créent des films. Ces oeuvres sont dispersées et constituent, au même titre que le cinéma professionnel, une mémoire audiovisuelle non négligeable qu'il faut préserver.
Le cinéma amateur algérien a connu un pic au milieu des années 1970 et jusqu'à la fin des années 1980, à la limite de la décennie noire qui a freiné tout mouvement culturel. L'intérêt historique, sociologique et cinématographique des films amateurs est indéniable: ils représentent un espace de liberté d'expression et de critique sociale rare en Algérie. Partant du constat qu'un film ne sert à rien si l'on ne sait qu'en faire une fois réalisé, Cinémémoire à tissé des liens entre les structures de conservation du cinéma Algériennes et avec le réseau informel des cinéastes amateurs algériens, afin de réunir ces films inédits, de les sauvegarder et de les valoriser.
Photo: "Entre quatre murs", de Messaoud Bachouti
« La cinémathèque algérienne avait eu la belle idée d'organiser ce festival itinérant à partir de 1981, suite à l'information, fournie par un ami responsable des ex-Galeries algériennes, de la vente en un temps record de centaines de caméras super 8. Nous savions que ces caméras seraient utilisées dans leur grande majorité, pour filmer des mariages et des fêtes familiales. Mais nous savions aussi que des jeunes les utiliseraient pour faire des films. Nous ne nous étions pas trompés»(...)
«C'est Ahmed Zir, le doyen des cinéastes amateurs, toujours cinéaste, toujours actif, et toujours à El Eulma, qui suite à un simple coup de téléphone, nous rappela en quelques secondes, la grande et belle époque du cinéma des amateurs, car il nous faut préciser, ici, que ces jeunes réalisateur n'avaient « d'amateur » que leur non-soumission à une commission de lecture et leur non-financement par un quelconque ministre. En un mot, ils étaient des créateurs libres.»
Extraits de "Juste un mot: un film, un vrai" écrit par Boudjemâa Karèche, publié dans El Watan le 30-05-2013 Article complet>